Calculer le nombre de plants

Idéalement, la distance entre les plants doit permettre à chacun d’eux de se développer et elle correspond donc à la largeur moyenne du végétal à maturité.

On doit aussi prendre en compte le fait que certaines municipalités réglementent la densité de plantation.

La plupart des guides conseillent des distances moyennes que l’on peut résumer ainsi:

– 50 cm à 1 mètre entre les arbustes

– 5 mètres entre les arbres

Il est crucial de prendre en compte le fait que cette «recommandation générale» ne tient pas compte des cas particuliers. Par exemple, dans le Répertoire des végétaux recommandés pour les bandes riveraines au Québec, le plus petit arbre a 5 mètres de large et le plus gros 30 mètres. Le plus petit arbuste est large de 0,6 mètre et le plus gros 8 mètres. Chez les plantes vivaces, les différences sont moins marquées, de 25 à 50 cm. Bien connaître la largeur des plantes à maturité revêt donc une grande importance.

Le type de contenant peut aussi avoir une influence. On considère que la densité de plantation des plantes cultivées en multicellules doit être plus élevée que celle des plantes cultivées en pot.

Dans le cas où une végétation herbacée, et particulièrement des graminées hautes, est présente, on doit aussi adapter la densité.

Dans les faits, on procède donc au cas par cas, en considérant tous les éléments.

La plupart des spécialistes recommandent pour les arbustes une plantation en quinconce qui couvre tout le territoire. Si cette technique est facile à mettre en place, elle a toutefois le désavantage de ne pas être naturelle, particulièrement si un gros massif est prévu. Par contre, elle a l’avantage de ne pas laisser d’endroits à découvert, zones où il pourrait se créer de rigoles par où l’eau de ruissellement s’engouffrerait ce qui réduirait alors l’efficacité de la bande riveraine.

Dans la mesure du possible, afin de créer un milieu riverain plus naturel et des habitats favorables à la faune, on regroupe les végétaux en massif, notamment d’espèces similaires. L’utilisation entre les massifs de plantes herbacées permet d’éviter la création de rigoles. L’important est de couvrir l’ensemble de la bande riveraine, sans trou, de manière à ce qu’il n’y ait aucun endroit où l’eau puisse s’engouffrer, ce qui, en plus d’accentuer les risques d’érosion, ne permet pas à la bande riveraine de jouer son rôle de filtre.

On doit aussi prendre en compte la topographie du site à aménager.

Afin de calculer le nombre de plants, le plus simple est de réaliser un plan à l’échelle et d’y identifier la position des végétaux en tenant compte de leur largeur à maturité.