Sélectionner les formats de contenant
Le format des végétaux que l’on met en terre pouvant avoir une grande influence sur le taux de reprise, il est important d’en connaître les avantages et les inconvénients.
On distingue les plantes herbacées, principalement les vivaces, des plantes ligneuses, soit les arbres, les arbustes et les vignes.
Les vivaces
Elles sont le plus souvent multipliées par semis, par division, mais parfois aussi par bouture. Elles peuvent être vendues à racines nues (c’est très rare et demande toujours une commande spéciale), jamais sous forme de boutures racinées, mais non empotées (plants trop fragiles).
Les formats sont les suivants:
– les multicellules: elles peuvent être de 72 ou 45 unités. Plus le nombre d’unités est petit, plus les plantes sont grosses. Peu coûteux, les plants étant petits, ce format requiert de l’attention au moment du transport et de la plantation, et un suivi serré au cours des semaines qui suivent la mise en terre. Si la plantation n’est pas effectuée dans de bonnes conditions, le taux de réussite est bas.
– les pots: en plastique ou en fibre (tourbe de sphaigne, fibre de coco, etc.), ils peuvent avoir une capacité de plus ou moins 0,5 litre (9 cm), 1 litre (13 cm) et 2 litres (15 cm). Plus les pots sont gros, plus les plantes sont chères. Étant donné le fait que dans une bande riveraine, les quantités de plantes sont souvent importantes, les contenants de 0,5 litre offrent, le plus souvent, un bon rapport qualité/prix.
Les arbres, arbustes et vignes
Ils peuvent être issus à la fois de semis et de boutures, suivant les espèces.
– les boutures non racinées: certaines plantes à enracinement facile, comme le saule, peuvent parfois être vendues en boutures de bois sec; elles le sont alors en botte. C’est une méthode peu utilisée car, comme elle est limitée dans le temps, il est souvent plus facile de prélever des boutures sur des plants existants.
– les racines nues: lors de la plantation au printemps (avant le débourrement) ou à l’automne (à partir du moment où les feuilles commencent à changer de couleur), il est possible de se procurer des plantes à racines nues. Toutefois, la reprise est souvent aléatoire. Cela est dû à deux causes principales. Entre le moment où les plants sont arrachés et celui où ils sont mis en terre, les racines ne doivent pas demeurer à l’air libre plus de quelques minutes et ne doivent pas sécher. D’autre part, la plantation à racines nues demande un suivi régulier durant les premières semaines, ce qui est souvent difficile, notamment dans le cas de végétalisation à proximité des villégiatures qui ne sont utilisées que durant les week-ends.
– les multicellules: il en existe une grande variété. Dans le cas des plants pour la végétalisation, on utilise généralement les formats de 45 cellules (± 110 ml) ou 15 cellules (± 320 ml). Ces dernières sont aussi connues sous le nom de PFD pour Plant de fortes dimensions. En fait, plus le volume de la cellule est gros, plus il y a de racines et plus le taux de reprise a des chances d’être élevé. Bien entendu, plus les plants sont gros, plus ils sont chers. Le problème quand on utilise de tels formats, c’est qu’il faut acheter une quantité plus ou moins importante d’une même espèce, ce qui ne cadre pas toujours avec les objectifs souhaités. Par contre, dans le cas de projet communautaire ce format peut être intéressant. Comme pour les plantes herbacées, mais avec moins d’acuité, il requiert de l’attention au moment du transport et de la plantation, et un suivi serré au cours des semaines suivant la mise en terre.
– les pots: ils sont généralement de 3 litres (1 gallon) et parfois de 6 litres (2 gallons) pour les arbustes; de 3 litres (1 gallon), 11 litres (3 gallons) et 19 litres (5 gallons) et dans certains cas, 27 litres (7 gallons) pour les arbres. Plus les pots sont gros, plus les plantes ont de l’ampleur, plus l’effet est rapide. Par contre, comme les mottes, elles aussi sont assez grosses, et dans le cas de terrains existants où la terre n’a pas été remaniée, la plantation peut s’avérer difficile. Bien entendu, plus les plantes sont grosses, plus les coûts sont élevés.
Le format sélectionné doit tenir compte de la compétitivité entre les plantes, particulièrement avec celles qui sont existantes. On doit aussi tenir compte de l’effet désiré (plants plus gros) et du prix (plants plus petits).
Selon plusieurs expériences, il semble que dans la majorité des cas, les arbustes et les vignes cultivés en pot de 3 litres (1 gallon) ont un taux de reprise plus élevé que ceux cultivés en multicellules, ce qui représente alors un meilleur rapport qualité/prix.
Toutefois, il faut prendre en compte le fait qu’il faut retirer un plus grand volume de terre, ce qui risque de perturber le sol. Si le choix porte sur la rapidité de la stabilisation et que l’on croit que le taux de reprise sera plus faible, on peut opter pour la plantation plus dense de petits formats, ce qui, au final, revient à peu près au même en ce qui concerne le coût.
Les pots de 6 litres (2 gallons) sont aussi à privilégier dans les endroits où les risques de broutage sont importants; des plants plus gros, souvent plus vieux, ont moins de «jeunes pousses» attirantes pour les cervidés.