Éléments construits
Ils peuvent être issus de la stabilisation combinée ou des phytotechnologies, ou encore être un équipement récréatif.
Afin de bien évaluer le type d’intervention qui devra être réalisé, il est important de bien identifier les éléments construits ou installés qui se trouvent dans une zone à aménager. Ceux-ci peuvent appartenir à trois grands groupes.
Issus de la stabilisation combinée
Ces éléments sont généralement composés de pierre ou de bois.
La plupart d’entre eux ont été installés pour répondre à des problèmes d’érosion importants. Au moment de leur identification, il est important de définir l’état de ces constructions puisque cela a un impact sur le type de travaux à entreprendre.
• mur et muret: de types (en gradin, de soutènement, etc.) et de hauteurs variables, ils sont le plus souvent en pierre (cimentée ou pas), parfois en béton ou en bois. Maintenant très rarement autorisés dans la bande riveraine, ils ne doivent être détruits que dans certaines conditions. Leur végétalisation est essentielle.
• gabions: ouvrages de construction formés de paniers en treillis métallique de dimensions variables qui sont remplis sur place de pierres et entassés les uns sur les autres. Les gabions peuvent être nus ou végétalisés.
• enrochement: structure de pierres non liées, disposées de façon à obtenir une surface uniforme et stable. Son objectif est de contrer l’action érosive des vagues, des courants et des glaces. Un enrochement peut comporter de la de végétation spontanée ou plantée.
• perré: enrochement en couche étendu sur le sol. Il est souvent associé à des techniques de végétalisation.
• palissades: constructions faites de pieux et de travers, disposées à intervalles réguliers afin de former une série de paliers pour que ces derniers puissent recevoir d’autres techniques de stabilisation des berges telles que des fascines ou des matelas de branches.
• caissons: structures en étages construites à l’aide de poutres ou de rondins de cèdre, dans laquelle on ajoute de la terre afin d’y planter des branches de saule.
Issus des phytechnologies
Il s’agit de structures plus légères qui utilisent principalement des éléments végétaux pour assurer la stabilisation.
On distingue:
• fagots: arrangements de branches solidement attachées ensemble de façon à former un boudin uniforme. Les boudins sont maintenus en place par des piquets profondément enfoncés dans le sol. Ils sont déposés sur le talus, parallèlement aux courbes de niveau, de manière à créer une barrière protectrice.
• fascines: assemblages de branches placées dans le même sens, verticalement, entrecroisées et solidement fixées entre deux alignements parallèles par des pieux.
• matelas de branches ou tapis végétal: agencement de branches déposées à plat sur une pente et retenues à l’aide de fil métallique accroché à des pieux plantés dans le sol. On peut aussi utiliser des nattes de fibres naturelles, placées en dessous de fils de fer, pour augmenter la stabilité.
• rangs de plançons: botte de branches ramifiées, la plupart du temps de saule, installées en alignement, placées en étages et enfouies presque entièrement dans le talus afin de former plusieurs cordons de végétation horizontaux et parallèles.
Équipements récréatifs, bâtiments existants et autres structures
Dans le passé, une plage artificielle, un quai ou une descente de bateau ont pu être installés dans la bande riveraine. On doit prendre en note leur position et leur état.Il arrive parfois que des structures aient été implantées dans la bande riveraine. Il est indispensable de bien les repérer et d’établir l’influence qu’elles pourraient avoir sur les plantations (à cause de l’ombre portée qu’elle crée par exemple).