Bande Riveraine» Établir le concept » Végétaux à conserver et à éliminer

Végétaux à conserver et à éliminer

Il faut établir une liste des plantes qui seront conservées, retravaillées ou enlevées.

La caractérisation a permis de faire l’inventaire des végétaux existants (voir Lister les éléments naturels existants). Si ce recensement a été fait entre avril et mai, suivant les régions, et septembre, on a pu prendre en note, ou ce qui est encore mieux en photo, l’état de santé des végétaux. Il faut maintenant évaluer les plantes qui seront:

– conservées telles quelles;

– conservées, mais qui subiront des travaux de taille ou d’élagage (après autorisation si nécessaire);

– abattues (après autorisation si nécessaire).

Avec certaines restrictions (enlèvement des arbres morts), les plantes mortes, en mauvaise santé, ou fortement attaquées par des insectes ou des maladies seront enlevées.

Les plantes indigènes 

Les plantes bien positionnées et en bonne santé seront conservées dans la mesure du possible.

Certaines plantes peuvent être en bonne santé, mais s’être implantées à un endroit non souhaitable (notamment dans le cas des arbres situés trop près de la rive). Suivant leurs dimensions, on peut choisir de les transplanter (ce qui est facile dans le cas des plantes herbacées), de les tailler et élaguer, mais on est aussi parfois obligé de les abattre (on doit vérifier la réglementation municipale en vigueur avant de procéder). Dans le cas des arbres, si on doit, ou on souhaite, avoir recours au dessouchage, il faut évaluer la meilleure technique car ces travaux pourraient déstabiliser la rive.

Bien entendu, on développe tous les efforts nécessaires pour conserver les espèces menacées ou vulnérables en place, quel que soit leur état de santé. Des mesures de protection durant les travaux doivent être envisagées.

Les plantes ornementales existantes 

Dans ce cas, tout est question de jugement. Les plantes ornementales en mauvaise santé sont supprimées, et on évalue le potentiel que représentent celles qui sont en bonne santé.

S’il y a quelques plantes ornementales et qu’elles jouent un rôle de maintien de la berge, on les conserve, quitte à végétaliser et à les enlever au bout de quelques années.

On peut aussi choisir de remplacer graduellement une plate-bande existante sur la rive en végétalisant des sections de celle-ci. L’idée est de procéder de manière à perturber le moins possible le milieu (en termes d’érosion notamment). Afin de ne pas déstabiliser le milieu (mise du sol à nu et risque d’érosion), on peut aussi conserver les plantes ornementales tout en supprimant les apports de fertilisant et l’utilisation de pesticides, s’il y en a.

Les plantes envahissantes 

Dans tous les cas, il faut mettre en place un protocole pour s’en débarrasser. Comme l’utilisation d’herbicide est interdite à proximité des lacs et cours d’eau, il faut envisager des solutions mécaniques (arrachage, étouffement, etc.). On peut trouver des solutions sur le site [www.plantesenvahissantes.org], mais il est important, après une bonne identification, d’utiliser les bonnes méthodes d’éradication afin de s’assurer de ne pas augmenter le problème alors qu’on souhaite le diminuer.

Les arbres présents 

Si un arbre, ou un gros arbuste, est instable, il faut évaluer la possibilité soit de le faire tomber, soit de le conserver (voir Enlever des arbres morts), ou encore de l’abattre et de s’en débarrasser (tout en respectant la réglementation municipale). Dans tous les cas, la décision doit être prise afin d’assurer la stabilité de la berge.

On entend par plante instable un végétal qui menace de tomber sur le terrain ou dans l’eau, notamment au cours d’un orage ou d’un épisode de vent violent. Cela peut tenir au fait que les racines sont mal ancrées dans le sol ou encore qu’une partie du tronc et des branches est pourrie. Attention toutefois, ce n’est pas parce qu’un arbre est penché qu’il est instable.