Dans un enrochement ou un ouvrage de stabilisation
Installer des végétaux dans un enrochement ou un ouvrage de stabilisation demande des précautions particulières.
Avant d’entreprendre des travaux de plantation, il est très important de définir l’épaisseur de l’enrochement.
Dans le cas d’un enrochement très épais, il est parfois conseillé de planter en utilisant la méthode dite de la «langue» ou de la «mèche». Cette technique est fortement déconseillée car les expériences sur le terrain ont démontré que la survie des plantes dans de telles conditions est très aléatoire. Au bout de deux ou trois ans, le taux de survie est très bas. Les observations montrent que le principal facteur de réussite est la connexion entre les racines et le sol existant. Pour végétaliser un enrochement épais, il est donc conseillé d’implanter des plantes grimpantes en haut de ce dernier.
La plantation dans un enrochement
1) On déplace des pierres pour former une ouverture suffisamment grande pour que les racines d’un plant à maturité puissent se développer. On tient donc compte du type de plantes (plantes herbacées ou arbustes) et de leurs dimensions à maturité. Le trou doit être assez profond pour rejoindre le sol existant. L’expérience montre que les dégâts dus au gel au niveau des racines sont alors moins importants.
2) On étend un morceau de toile de jute dans la cuvette de façon à ce que chaque rebord soit composé de toile mesurant un peu plus de la moitié du diamètre du trou.
3) On remplit légèrement la toile de terre. Celle-ci doit correspondre aux besoins des plantes sélectionnées (sol sec ou humide, pauvre ou riche, etc.).
4) On installe le plant dans le trou. Celui-ci doit être placé droit. Le haut de la motte doit être au même niveau que le sol. Aucune racine ne doit dépasser et aucune branche ne doit être enterrée.
5) On complète le remplissage du trou à la moitié, et on tasse légèrement.
6) On arrose dans le trou afin de s’assurer que le sol autour des racines soit bien humecté.
7) On termine le remplissage du trou par un léger tassement.
8) On ramène, les uns après les autres, les côtés du morceau de jute vers le plant.
9) On pose quelques pierres sur la toile de jute, afin de consolider l’aménagement, en faisant attention de ne pas blesser la base du plant.
La végétalisation d’un ouvrage de stabilisation utilisant des phytotechnologies
Dans le cas des fagots et des fascines, on plante selon la technique de plantation de base en prenant soin de ne pas endommager les aménagements mis en place. On distance les végétaux des fagots et des fascines existantes afin d’éviter que les racines n’abîment ces ouvrages de stabilisation.
À ce sujet, on peut consulter le document produit par le MDDEFP : Techniques de stabilisation des rives, Extrait, Guide des bonnes pratiques, chapitre 7, Protection des rives, du littoral et des plaines inondables.