Analyser les données pour en faire la synthèse

Une fois les caractéristiques du site déterminées, il faut analyser les données pour faire ressortir les éléments les plus significatifs.

Déterminer les caractéristiques du site doit mettre en relief, en premier lieu:

• le niveau de stabilité de la rive et notamment son degré d’érosion;
• l’état des éléments construits (mur, muret, gabion, enrochement, perré, palissades ou caissons) ou installés (fagots, fascines, matelas de branches ou tapis végétal, rangs de plançons) existants;
• le niveau «d’hostilité» de la nature dans la zone à aménager (vents, précipitations, courant, vagues, glaces, salinité, marées, etc.);
• le degré des pentes, notamment lorsque celui-ci est supérieur à 50 % (pente 1 dans 2);

afin d’établir si on a affaire à un projet utilisant des phytotechnologies, des techniques de stabilisation combinée ou que seuls des travaux de végétalisation sont requis.

Cette étape est très importante car, dans le cas d’un degré d’érosion élevé, ou d’éléments construits ou installés en mauvais état, ou encore d’un haut niveau «d’hostilité» de la nature dans la zone à aménager, il faut envisager des mesures qui requièrent à la fois des consultants ou des entreprises spécialisées, des budgets souvent plus importants et des autorisations municipales ou provinciales.

Une fois que l’on a évalué le fait que l’on a bien affaire à un projet de restauration, il faut établir trois portraits:

• celui des conditions de vie des végétaux en combinant la zone climatique, le type écologique (particulièrement en milieu maritime), les types de sol, les niveaux d’humidité du sol et le niveau d’ensoleillement;
• celui du contexte où se dérouleront les travaux qui sont influencés par l’endroit où se situe la ligne des hautes eaux, le degré des pentes, l’étendue de la zone à aménager, la présence d’éléments naturels et d’éléments spécifiques à la bande riveraine;
• celui du climat dans lequel aura lieu le travail et qui est marqué par les attentes du client, les pressions budgétaires et les limitations extérieures au projet, notamment la réglementation.

À partir de ces trois portraits, on peut évaluer avec plus de précisions les compétences nécessaires à la bonne réalisation du projet.