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En milieu côtier

Ce type de bande riveraine présente quelques caractéristiques spécifiques.

 

 

 

 

 


Une adaptation naturelle 

Photo: Arnstein Rønning/Wikimedias Commons

La végétation de la bande riveraine maritime a fait preuve de beaucoup de créativité pour s’adapter à son milieu. Afin de résister au vent persistant, certaines plantes, comme le genévrier horizontal (Juniperus horizontalis), poussent en tapis au ras du sol.

D’autres espèces de végétaux maintiennent leur feuillage en hiver, ce qui leur permet d’économiser leur énergie n’ayant pas à renouveler leurs feuilles au printemps. C’est le cas de l’airelle vigne d’Ida (Vaccinium vitis-idaea), la camarine noire (Empetrum nigrum) et l’arctostaphyle raisin d’ours (Arctostaphylos uva-ursi).

 

D’autres espèces ont diminué leur feuillage afin de résister à la sécheresse, par exemple la saxifrage paniculée (Saxifraga paniculata).

Bien que non maritime l’épilobe à graines nues (Epilobium ecomosum) présente aussi une adaptation particulière à son milieu en utilisant l’eau comme mode de dissémination de ses graines. Il a développé des graines capables de «porter» sur l’eau afin de concurrencer les autres espèces pour la colonisation de son habitat.

Des gestes qui ont un impact sur le milieu côtier 

Un projet de restauration d’une bande côtière maritime ne peut être un succès que si l’on tient compte d’un certain nombre d’éléments. Ces problématiques viennent du fait que la côte est un bien collectif, généralement accessible à tous. Avant de commencer les travaux, on doit donc trouver des solutions afin d’éviter le travail inutile.

 

 

Les principaux problèmes sont:

Le piétinement

Rouler en VTT, en motocross, en voiture sur une plage est non seulement interdit par la loi, mais peut entraîner des dommages irrémédiables dans la bande riveraine côtière. Dans le cas d’un projet de restauration, les dégâts peuvent être considérables.

Marcher sur la végétation peut entraîner des bris, ce qui ralentit la croissance des plantes. Dans les dunes, un seul passage peut créer des traces à long terme et même entraîner des corridors de déflation (encoche creusée par le vent) où la végétation ne peut plus s’implanter. Il est important d’aménager des accès aux fleuves bien délimités afin de contrôler le piétinement.

Le prélèvement de sable et de gravier sur la rive et le littoral

Ces déblais sont interdits par les réglementations en vigueur administrées par les municipalités ou par le MDDEFP. Il a pour cause une modification à l’écosystème fragile qu’est ce milieu.

L’arrachage de plants et la cueillette de fleurs

Dans le premier cas, il y a destruction de l’écosystème, et dans le deuxième, cela peut nuire à la reproduction des espèces, surtout celles qui se multiplient par graines (ex.: gesse maritime [Lathyrus maritimus]). On doit donc renoncer à tout prélèvement dans la bande riveraine maritime.

La plantation d’espèces ornementales dans la bande riveraine

Cette action vient ajouter des espèces non indigènes dans des habitats fragiles. Une méconnaissance des végétaux peut entraîner l’implantation de plantes envahissantes. C’est le cas, dans certains habitats, de la salicaire pourpre (Lythrum salicaria) et à peu près partout du roseau commun (Phragmites australis) ou de la renouée du Japon (Fallopia japonica var. japonica).